Particularité

Son sacrifice a eu lieu lors de son douzième anniversaire. Poussé par son père. Ses rides, il les a obtenues en réglant lui-même ses comptes. Mourir ne lui fait pas peur, il a vu le jour sur les dernières années de la guerre. Il recommencera si besoin. Plusieurs cicatrices prouvent son ardeur au combat. Se battre est une passion qu'il entretient dès que l'occasion se présente.


Histoire

Oracle — Énonce ta question, guerrier, et crache dans ce bol.
Odenskat — Aurais-je un fils ?

Un reniflement.
Une expectoration.

Les doigts de l'oracle dessinent des vagues au-dessus du récipient sous l'œil circonspect du visiteur encapuchonné.

Oracle — Tu n'es pas prêt.

Il respire un rictus.

Odenskat — Faut-il que je vive trois millénaires de plus pour l'être ? Ne cherche pas à me tromper, sorcière.
Oracle — Tu n'es pas prêt.
Odenskat — Préviens les dieux qu'il m'en faut plus si tu veux ton paiement.
Oracle — Comment es-tu arrivé à moi ?
Odenskat — J'avais besoin de réponses. Venir au temple, c'est ce qu'on fait dans ce genre de situations, non ?
Oracle — Ton voyage jusqu'à moi n'a pas démarré aujourd'hui. Par quoi es-tu passé pour venir, aujourd'hui, me poser cette question ?

Une expiration agacée.
Un temps de réflexion qui n'amène que la colère.

Odenskat — Au cas où tu l'ignores, tu es en présence d'un Jarl ! Si tu ne veux pas que je te fasse couper la langue, parle !

Un claquement de langue et une tête qui bascule de droite à gauche.

Oracle — Tu n'es pas prêt.

Le jarl perd patience.
Ses bras se tendent vers l'oracle et la soulèvent par le cou.

Odenskat — Je suis Odenskat l'invaincu, fils de Wydr qui a combattu lors de l'Assaut de Surt. Mon éducation se résume à toutes les techniques possibles pour venir à bout d'autrui ; einheri, jötunn, humain, völva. Chaque affront qui m'a été fait s'est vu remboursé par une vengeance plus chaude que les entrailles du Muspellheim. Ni le roi, ni le hird, ni les dieux ne me disent ce que je dois faire. Je ne réponds qu'au destin tissé par les nornir et n'attends de toi que la vérité qui m'est dédiée sur la toile de Skuld. Car même si je ne suis plus skarl, je t'assure être en mesure de te faire passer l'éternité dans les geôles de la Ceinture Dogg.

Les tentatives de respirer de l'oracle se transforment en déglutis inachevés, filant de la bave à la commissure de sa bouche.

Oracle — Qui tu es... n'est- qu-qu'une chi-mère... Ta seule- chan... ce... d'a-voir un... hérit-ier... c'est le temps. M-mais il t'est comp-té...

La fin de sa phrase se finit en un rire qui persiste de spasmes qui invitent Odenskat à la reposer au sol.
La mine renfrognée.

Oracle — Le guerrier a eu... sa réponse.

Essoufflée, elle ne perd pas le nord et réclame son dû une fois son calme revenu.
Sa main tendue, paume vers Oden, elle attend.
Lui, il n'a pas l'impression d'avoir eu sa réponse, mais il n'obtiendra rien de plus à présent.

Les naseaux gonflés de rage, Odenstark met un genou à terre et saisit la main de l'oracle.
D'un large et appuyé trait de langue, il lèche la paume en fixant l'oracle dans les yeux, sans cligner.

Odenskat — Sous vos jolis minois, vous êtes les créatures les plus perfides et infectes que je connaisse.

Des paroles sur lesquelles il laisse l'oracle et quitte le temple d'un mouvement de cape pour retourner dans son quartier.

Le temps. Il t'est compté.