Particularité

Tu es une femme plutôt grande, élancée, aux traits élégants tantôt jugés sévères, tantôt jugés envoutants. Tes cheveux sont tels de douces volutes évoluant en boucles lâches et légères jusqu'au creux de tes reins. Tes yeux quant à eux, sont d'un bleu d'eau presque translucide, l'on dit d'ailleurs de ton regard qu'il éteindrait un brasier ardent. Ta taille fine, bien souvent marquée par le type de tenue que comporte ta garde robe, ajoute encore à ta splendeur lorsque, la tête haute, tu avances dans la salle du trône vers ce dernier, rêvant de t'y asseoir enfin seule. Depuis toujours consciente de ta beauté souvent dite de glace, tu n'as jamais douté de tes capacités physiques, en quelques domaines qu'il soit. Les tempêtes que tu as pu déclencher, souvent emprunte de trop de rage ou de colère, furent dévastatrice.


Histoire

Jarnsaxa, née d'un amour et d'un désir commun, ta naissance fût un évènement tant pour tes parents que pour leur entourage. Quel soulagement de mener une grossesse à son terme sans encombre, n'est-ce pas ? Ce ne fut effectivement pas en couche que ta mère mourut, ce fût bien plus récemment, mais, laissons le temps au récit de se faire. Rapidement suivi d'un frère, Kalfr, tu demeurais la plus âgée, celle sur qui vos parents allaient bientôt compter plus qu'il n'en fallait. Bientôt, tu devenais une petite fille sachant lire, écrire, jouer de la musique, danser et converser. Tu rayonnais de bienséance et de raffinement, tant que ta mère, la Reine de la Citadelle, recevait moins de tenue confectionnées par de grands couturiers Bondi que toi. Ton père t'enseignait quant à lui l'art de gouverner ; tu ne tardais pas à assister à tes premiers conseils diplomatiques, à donner tes premiers avis et parfois même avoir le droit de t'asseoir à la place du Roi. Ton frère grandissait dans tes pas, ou plutôt dans ton ombre, bientôt rejoint par Eyhil. Presque fusionnelle, ta relation avec Kalfr n'avait rien à voir avec celle qu'Eyhil et toi entreteniez. Plus jeune de beaucoup, trop, d'années, Eyhil était tout le contraire de Kalfr et toi. Immature, impulsive et distrait, tu n'avais guère de temps à lui accorder, et préférais étudier plutôt que flâner comme il le faisait. Il semblait d'ailleurs te défier sans cesse, mais tenter d'attraper une vipère est vain tant elle ondule vite. Alors il porterait ton nom, rien de plus. À présent jeune femme, il était coutume de trouver un époux pour une personne de ta classe et de ton âge, mais ton père n'en fit rien et préféra te faire siéger officiellement à ses côtés au Conseil de la Citadelle. Kalfr appréhenda très mal la nouvelle, tant le jeune Prince commençait à jalouser le rang de sa sœur aînée. Puis, une autre enfant arriva. Vanhylde était frêle, comme tombée du nid, inoffensive et douce, silencieuse et observatrice. Davantage mère que grande sœur par moment, il te tardait le jour où les décisions te reviendraient toutes, et, de plus en plus, insidieusement, tu te mis à convoiter ce trône, celui même où ton père siégeait, tant et si bien qu'il t'arrivait parfois d'entrevoir la mort soudaine de ce dernier.

Tu étais femme lorsque tu rencontrais pour la première fois Thorgest Leifson, lors d'un tournoi organisé par le Roi. Ton regard ne se porta sur lui que lorsqu'il te tendit une rose après une joute remportée ; de glace, tu saisissais sa tige épineuse entre ton pouce et ton index. merci. Soufflais-tu en lui offrant un discret sourire, sentant le regard insistant de tes parents derrière toi. Quelques semaines plus tard, tu épousais cet homme ; hird reconnu de la Citadelle, il avait, t'avait-on dit, mené de belles batailles en l'honneur de ton père. Tu rechignais, mais ton père finissait de te convaincre en t'expliquant qu'il était là un devoir pour une future Reine que de se marier. Thorgest était imbu, immature et colérique. La consommation du mariage fut brève, désagréable et stérile, mais la cérémonie de la Princesse, elle, fut grandiose. Il ne se cacha jamais de son désamour pour toi, tout comme le tien pour lui. Toutefois, les années ont finit par adoucir vos mœurs.. un peu.

Alors que ton père rêvait de voir ton ventre s'arrondir, il semblait peu à peu te délaisser à ton rôle d'épouse au dépens de celui de Reine. De nombreuses fois, mise en retard par les agissements d'Eyhil, il t'arrivait de te rendre dans la salle du Conseil pensant y trouver ton père, pour finalement y découvrir une audience en court où tu n'avais même pas été conviée. La jalousie t'habitait à présent, et cela marqua la fin d'une ère pour toi et ton frère.

Ton frère devenait enfin immortel, avant toi. Un jour, un Einheri fut amené en jugement. Le crime qu'il avait commis avait peu d'importance à tes yeux, mais le climat était tendu, c'est probablement pour cette même raison que ton père le Roi décida de gracier le prisonnier. Outrée, tu te redressais promptement, frappant la vieille table en bois massif de tes paumes fines. comment? vous allez le laisser s'en tirer ainsi ? aussi facilement ? père, c'est une aberration, je vous demande de reconsidérer votre jugement qui me semble purement et simplement des plus idiot, n'êtes-vous point d'accord ? Tes yeux le toisaient, l'air supérieur, plein de défiance tandis que tu le regardais de haut. assez ! sors d'ici ma fille, avant que je ne décide de faire condamner une autre personne ! Hurlait le souverain aux joues rougies par la colère.

Rares étaient à présent les audiences auxquelles tu assistais, et seule la présence charnelle de Mordred, que tu avais rencontré peu après la conquête du trône de ton père, parvenait à calmer tes regrets de Reine déchue. Ton frère semblait dors et déjà couronné. Mais alors que tout semblait aller pour le mieux, une terrible nuit se joua à la Citadelle. Le lendemain, toutes cloches sonneraient ; le Roi Surt et la Reine Swanhild étaient morts, assassinés. Les frères et sœurs furent réunis en urgence, et les règlements de compte firent vite partie du jeu, mais en vérité, les seuls véritablement dans la course étaient Kalfr et toi, Jarnsaxa. Le temps passa, et nul n'avait eu l'audace de revendiquer le trône, tant et si bien que la Citadelle était gouvernée par les 4 enfants indécis. Mais, l'heure n'était bientôt plus aux hésitations, et, au-dehors, la rumeur gronde, celle d'un coup d'état, d'un coup de bluff, d'un attentat. Certains étaient partisans de l'un pour son âge, d'autres pour son sexe, d'autres encore proposaient un vote. Mordred devint Sénéchal, œuvrant à tes côtés ; rares étaient ceux en qui tu avais encore confiance.