Particularité

C'est une jötunn, son apparence originel est hideuse, mais à croire que le destin aime se jouer de tout le monde, ils l'ont fait naître un soir de pleine lune. On dit que la couleur de ses cheveux, ses yeux ainsi que la pâleur de sa peau a été volée à la lune. Son apparence est ainsi hypnotique pour beaucoup. Sorcellerie ou pas, elle ne peut laisser tout le monde indifférent, un peu comme le chant des sirènes. On oublie pas évidemment, la force décuplée, qu'elle a tendance à maîtriser et à apprit à "atténuer" car cela ne fait pas bonne figure face à son époux. Une femme doit rester fragile et surtout docile. Le froid et le chaud bien qu'en constant désaccord en elle, sont deux éléments inoffensif pour son espèce.


Histoire

Lunaera, est née un soir de pleine lune. Sa mère avait tendance à dire que si ses cheveux étaient si clairs, c’était parce que la lune l’avait serrée si fort dans ses rayons de lumière qu’elle lui avait transmis de son éclat. Lunaera que beaucoup surnomment Luna, a grandit avec des parents aimant bien que dans la tradition. On ne l'a jamais empêché de développer son imagination ou encore brider son souhait d'apprendre le combat.


Elle a toujours été pleine de vie un peu comme un cheval sauvage qui s'élance sur les bords de la plage. Cette fougue passionnante qui enflamme chaque parcelle de sa peau. Pourtant, elle peut être aussi douce et calme que le silence de la nuit, celui qui vous confronte à vos plus grandes angoisses, mais également à vos plus effrayante pensé. Luna elle, c'est un mélange de feux et de glace, l'un combattant l'autre.

La réalité m'a rattrapé, elle m'a jetée au sol et piétiner comme on piétinerait les corps abandonnés sur un champ de bataille. Néanmoins, je n'étais pas en droit de me plaindre c'était inévitable, je me devais de rendre fière ma famille en épousant un homme, un héritier de préférence pourtant ce jour-là... J'avais couru jusqu'à en saigner sous la plante des pieds avant de plonger dans l'eau froide du fleuve.
Je me devais d'épouser un Jarl, ce n'était pas ce à quoi je m'étais préparée, mais je n'étais pas en position de contredire les ordres. Car oui, je devais obéir, comme on me l'avait appris depuis toute jeune. Au fond, je pensais que ça m'allait, avec le recul, je n'en suis plus si sûr. Mais tout le monde comptait sur moi, je ne pouvais pas les décevoir et si le bonheur des miens était de sacrifier le mien alors cela me suffisais.

Le mariage avait été à la hauteur de la réputation du Jarl, sauvage, bruyant, et alcoolisé, rien de bien exceptionnelle en sois, le moment que j'avais le plus craint avait été l'après. Allongé sur la peau qui couvrait le lit, tremblante, il était resté dans l'encadrement de la porte à m'observer. Il avait demandé à ce que je me relève, lui fasse face, et il s'était mis à genoux devant moi ses mains encerclant mes cuisses à travers le tissu qui me couvrait. "À présent, tu es ma femme, tu seras à mes côtés et ainsi grâce à toi, je serais plus fort. Ne te sous-estime pas Lunaera, ta force est dans ta beauté." Ma beauté... C'est tout ce qu'il voyait en moi. Ce soir-là pourtant malgré ses mots, la douceur de sa voix m'avait mise en confiance, et il avait pris ce qui de droit lui revenais, ma pureté. Ça n'a été ni agréable, ni désagréable, il l'a fait, c'est tout.

Les mois ont passé, les années, les décennies même sans me rendre compte, faut dire qu'avec l'immortalité, on ne compte plus, je m'étais éteinte à son bon vouloir. J'avais abandonné mes rêves de batailles, mais je m'étais appliquée à réaliser celui des autres ainsi que les siens enfin presque tous. J'étais l'épouse parfaite, douce, attentionnée et à l'écoute envers lui et notre peuple. Ils dépendaient de nous et quand leur regard se posaient sur nous l'espoir les habitaient. Je souriais toujours, si bien que parfois, le soir, je me sentais parfois vide, bien que l'affection envers mon époux s'était installée. Est-ce que mon moi véritable s'était terré sous un tas de cendre ? Depuis quand la lune avait peur de briller ?



Aucune larme n'avait coulé sur mes joues pâles, le bleu de mes yeux n'avait jamais été aussi profond et dévoilant mon souhait de reprendre ma liberté. Ainsi va la vie, mon époux est mort, je devrais être abattue et pourtant cela fait-il de moi une veuve horrible de dire que ce n'était qu'une question de temps ? Alors qu'il en soit ainsi. Après tout à quoi fallait-il s'attendre lors d'un combat contre un membre de la citadelle ?
Odenskat Wydrsson, un nom que j'avais souvent entendu, un homme avec une pitié aussi grande que le cœur d'une fourmi. Il faudrait être fou pour lui faire face, ou suis-je  folle alliée de penser qu'il me laisserait partir en paix ? J'avais passé quasiment toute une partie de ma vie jusqu'à aujourd'hui au dépens d'un homme bien que je n'aie pas eus une vie malheureuse, je ne voulais pas recommencer.
En prenant la vie de l'homme que j'avais épousé, il me libérait d'un lien, telle une entaille enfin cicatrisé. J'avais choisi l'exil, je m'étais enfuie, seule, sans personne, je voulais juste me retrouver moi.
Mais je suis une immortelle, et l'éternité peut-être longue quand on fuit, surtout quand une ombre me menace jour et nuit de reprendre le peu que j'acquis jour après jour de dépendance.

Le feux et la glace en moi reprenaient cette bataille infernale, je brûlais de toute les manière possible, on attendait de moi à ce que je sois une monnaie d'échange ? Non, pire un bijoux de famille que l'on transmet, oui un objet. Au fond, c'est ce que j'avais toujours été. Soyons réaliste, survivre seule dans la nature quand notre nom n'est pas inconnue, c'est quasiment impossible, j'avais beau acheter le silence de certains avec des bijoux que j'avais avec moi de valeurs ça n'allait pas loin.

La preuve... Aujourd'hui, je me dirige vers la citadelle rencontrée le nouveau Jarl, son présent est en route, son gain. Me faire prendre est une chose, me soumettre en est une autre. Il est temps de trouver l'équilibrer entre la noirceur et le froid de la nuit et la chaleur du feux ardent qui m'habite.