Le froid mord sa peau. Le vent souffle, mais rien n’empêche actuellement qu’il se balade dans les rues et ruelles. Il revient de dehors, du campement de Vardogar, une personne qu’il apprécie en soit et dont les membres ont encore fait de bonnes trouvailles sur les plantes et autres choses assez utiles dans le fait de soigner. Rebouteur, il apprécie de soigner les gens, autant humains que créatures en soit. Marchant simplement, la capuche sur la tête, les yeux scrutant chaque endroit caché, car la plupart des gens ici, ont tendance à l’embêter étant donné son hybridation.  

Cependant, il se stoppe, sentant une présence qu’il connaît, une présence, d’une femme qu’il connaît et autant le dire, qu’il se met à la chercher. Virant dans une rue à droite, il marche le long d’un mur et sourit alors en la voyant. Ses cheveux blonds, bien plus blonds que les siens pour le coup. Mais il est bien content de la voir. Approchant alors doucement, il pose alors ses mains sur ses yeux, souriant en coin. Il fit en sorte de modifier un peu sa voix.  

- Devine qui c’est ?

Il sourit et attend alors qu’elle devine, venant ensuite passer devant elle, avec un grand sourire. Il est bien content de la voir devant lui.  

-  ça fait un petit moment, non ? Comment tu vas ?  

Il recule un peu, les mains dans les poches.  

Le vent s'engouffrait dans sa fourrure, alors que ses pattes arpentaient les remparts du Bastion pour la porter vers l'extérieur. Plus le temps passait, et plus Vanhylde avait l'impression... d'étouffer entre les murs qui l'avaient vu grandir. Les tensions palpables devenaient invivables, tout comme cette suspicion constante qui pesait sur la tête de tous les héritiers... Incapable d'imaginer ses adelphes mettre un terme à la vie de leurs parents, ébranlée par le fait d'avoir vu Skoldr accusé à tort par ceux qui avaient vu en lui un coupable parfaite, la fille d'Idunn se retrouvait de plus en plus souvent dehors... Pour se libérer l'esprit, oublier, et rêver un peu d'être une personne comme les autres...

Ainsi, et une fois arrivée dans une petite ruelle du Clos Varda, la cadette de la famille royale reprit forme humaine... Cependant, alors qu'elle s'était assurée de ne pas avoir été suivie, elle sentit des mains se poser délicatement sur son visage encore à découvert.

Le souffle coupé, Vanhylde eut peur... pendant quelques secondes. Reconnaissant la voix d'un ami de longue date, elle se mit à sourire, puis à se laisser envahir par un sentiment de bonheur puissant à la vue de Veikka?

"Tu m'as fait peur !" souffla t-elle en allant mettre sa capuche sur sa tête pour parfaire sa tenue de camouflage non sans finir par éclater de rire. "C'est compliqué, j'essaie de tenir le coup, ça me fait vraiment plaisir de te voir !" répondit-elle avec sincérité, puisque sa nature lui empêchait de mentir. "Et toi, comment vas- tu ?" s'inquiéta t-elle soudainement.

Face à son ami, Vanhylde se sentait... à l'aise. Elle n'avait pas à réfléchir à ses tournures de phrase pour garder son secret, ou encore à afficher un comportement des plus exemplaires parce qu'elle était de sang royal. Non... La fille d'Idunn était naturelle, comme les autres... Et en ces temps compliqués, elle avait vraiment besoin d'être entourée par ceux qui voyaient en elle autre chose qu'une héritière jeune et fragile.