La première marche du destin - Lunaera x Odenskat

la première marche du destin 

@Odenskat Wydrsson

La nuit pourrait paraître glaciale, mais elle sentait à peine le froid sur elle de part sa nature. Elle venait de trouver un endroit où camper quand à peine avait-elle fermée les yeux, qu'elle sentit qu'on se jeta sur elle. Elle s'était débattue de toute ses forces, mais trois contre un, fallait qu'elle soit réaliste. On l'avait trainé au sol, mains liées pour la forcer à se relever après une lutte désastreuse, on l'avait alors bâillonné afin d’étouffer ses cris de rage. Qu'il en soit ainsi...

Alors les dieux voulaient que son destin soit de retourner à la citadelle, prêt d'un jarl qui pour elle n'était pas le siens ? Bien, elle allait montrer aux dieux à quel point elle refusait que l'on joue avec elle. Elle n'était peut-être pas une déesse, mais elle comptait le devenir à sa manière, devenir la déesse de sa vie, de son univers.
Elle ne sentait plus ses mains endormie par les liens, qu'on tirait de temps en temps pour la faire avancer plus vite. On l'a trouve trop docile, image d'une femme faible en proie à son destin ou simple être monstrueux sur le point de renaître de ses cendres d'ici peu afin de tout réduire à néant ? Même elle, elle ne le savait pas encore après tout rien n'est écrit pour personne.  Lunaera était passé en mode fantôme, tel une âme errante elle se contentait de marché la tête haute, le regard figé sur un future chaotique.

Il faisait nuit noir à présent quand ils arrivèrent à la citadelle, elle ne fut pas surprise de voir qu'on ne l'attendait pas à la maison longue, mais dans une maison plus modeste serait-ce celle de ce Odenskat ? Il voulait probablement la voir dans un endroit qu'elle ne connait pas. Pour la déstabiliser ? Ou simplement par discrétion ? Elle n'en sait encore rien et elle pouvait à présent sentir son coeur s'agiter. Elle crut que les battements de son coeur s'étaient stoppés au moment où ils franchirent les portes de la demeure du Jarl.
Elle pose alors son regard jusqu'à présent vide sur lui, les rumeurs disaient alors vraie... on dirait une bête sauvage dans de la chaire d'apparence humaine.

Il s'approcha d'un de ses chasseurs car ça n'était rien d'autre qu'une chasse à l'homme, une traque de loups affamés. Elle leva les yeux au ciel d'un air désabusé rien qu'en l'écoutant parler d'elle comme un vulgaire objet de quête. En voilà un qui a une grande gueule pour quelqu'un qui a s'est sentie obligé d'envoyer trois type enfin deux don une femme, pour retrouver une simple épouse. Elle les écoutaient, sans bouger, sans rien dire, fixant le sol d'un air absent. En réalité, elle s'ennuyait, cachant au plus profond d'elle une inquiétude, de pas savoir ce qui allait en découdre de son existence.

Il les paya généreusement, il faisait comme-ci elle n'était pas là qu'il continue ainsi, ça lui allait très bien comme ça. Voilà que la guerrière des trois faisait de la lèche auprès de lui maintenant ! Cette mascarade commençait à agacée Luna très sérieusement. Pour autant, elle resta immobile, comme un poteaux, elle avait l'impression d'être une esclave, mains liés, bouche bâillonnée, et sa peau noircie par la saleté. Elle préférait mile fois se retrouver nue dans une rivière au milieu de la nuit que d'être ici. - Ta première mission sera de veiller sur elle.. Évidemment... Elle ne broncha pas, fixant encore et toujours le sol. Elle avait réussie à fuir de long jours, mais elle était de retour à la case départ... Sans réellement savoir ce que l'on voulait d'elle. Une épouse ? une épouse peut avoir de nombreuses place auprès d'un mari. Tout dépend du mari et de qui la mérite.

Quand enfin il daigna lui donner un peu d'attention en s'approchant d'elle, Luna prit enfin la disposition de lever les yeux vers lui et de les plonger dans ses pupilles. Elle pouvait y voir les flamme d'un Ragnarok plus destructeur que jamais. Ou étais-ce seulement de la fierté mal placé d'un homme qui prenait possession d'une femme qui n'était pas la sienne ?
Elle resta silencieuse, elle voulait absorbée toute la férocité de son être à travers ses pupilles, son âme.
Et c'est là... qu'un air malicieux avec un soupçon de noirceur enveloppa l'âme de Luna. Quelque chose planait dans l'air, effrayante, excitante, nouvelle ? Elle ne saurait le décrire clairement, mais ça s'infiltrait lentement dans ses veine, le long de sa colonne jusqu'à prendre partiellement possession d'une partie d'elle. Comme-ci elle était couper en deux, entre la fragilité de son être et la force caché, ou plutôt ensevelis depuis trop de siècles maintenant.

Une tension s'était installée et pourtant, elle ne faisait plus attention à rien autour d'elle, ni ses liens, ni les trois chiens de gardes qui l'avaient retrouver, ni le feux crépitant, rien. Juste Odenskat et elle, comme-ci une bulle invisible les avaient enveloppés, électrique, voir même sur le point de donner vie à des flammes flamboyantes, reflet de ce qui pourrait en découdre de leur futurs. Mais des flammes flamboyante ça peut être une relation chaotique et destructrice, mais ça peut également être tout l'inverse. Tout dépendra du jarl et de ce qu'elle découvrira de lui à l'avenir.


 

la première marche du destin 

@Odenskat Wydrsson

La situation en était ridicule. Lunaera était partagé entre l’envie de rire de la situation et de se taire face à sa position clairement pas de force. Ce qu’elle trouvait fou c’était de se dire que pour une femme de son gabarit, on engageait des chiens de garde pour la surveiller. Visiblement, son utérus a plus d’importance et de valeur que son avis.
Choisir ? Elle haussa un sourcil face à ses propos. Elle devait choisir si elle allait se marier en tant que prisonnière ou comme une femme de son rang, une jötunn . Elle garde le silence et continue de fixer les pupilles de son futur époux de son regard de glace tandis qu’elle ne bronche pas lorsque de son pouce, il vint caresser sa joue. Une marque d’affection ? Ou simple geste pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas en position de décider ici ? Peut importe son geste ne la gênais pas, c’était doux, ça lui changeait de ses dernières semaines passer dehors où tout lui avait semblé rude et dur.

Il donna l’ordre à celle qui tenait la corde de la mener à une chambre, elle tira sur la corde et Luna la suivit sans broncher en pleine réflexion. Elle en a des chose à lui dire, mais elle n’a pas envie de parler devant les autres ça ne les concernes pas et par-dessus tout elle ne fait pas confiance aux gens. Les traîtres sont partout elle ne le sait que trop bien pour avoir été femme de jarl.
Silencieuse, elle monte les marches et suit la femme à la carrure musclée, don elle fixe le dos. Cette dernière ouvre une porte et tire Luna à l’intérieur. Une fois dans la chambre, certes, peut luxueuse, mais avec le confort nécessaire, on lui retira les liens. Elle se masse les poignets en grimaçant observant les rougeurs qui avaient pris place. Elle observe autour d’elle, c’est bien plus que ce qu’elle espérait, et part tout les dieux, elle avait un lit. Elle fit quelques pas dans la pièce et toucha du bout des doigts le mobilier qui s’y trouvait. Sans regarder celle qui l’avait conduite ici lui donnant aucun intérêt, elle fit entendre sa voix pour la première fois.

– Serait-il possible que je m’entretienne seule avec celui qui te paie ? J’aimerais bien lui parler sans liens comme deux égaux ou presque du moins. Sa voix est calme, quasiment froide dénuée d’intérêt pour l’autre femme qui l’accompagnait. En l’absence de réponse, Lunaera tourna son regard lentement vers elle. Manier les armes t’as rendue sourde ?

Sans un mot bien que mécontente elle referma la porte derrière elle, enfermant Luna dans la chambre pour pas qu’elle sorte. Elle suppose qu’elle est partie retrouver Odenskat afin de lui faire passer le message.
Pendant ce temps, elle trouva un récipient d’eau et de quoi se nettoyer un peu. Elle prit donc l’initiative de se déshabiller, après tout elle devait bien faire comme chez elle un peu. Elle laissa tomber le vêtement boueux au sol retira ses chaussures en peau et détacha ses cheveux emmêler.
Elle trempa une tissue dans l’eau et commença à retirer la boue séchée de son corps ainsi que son visage. Elle se sentait poisseuse et elle avait enfin l’impression de récupérer un peu de dignité. Ce n’était pas la fin pour elle, fixant son reflet dans l’eau elle sourit en coin, non elle en était sur ce n’était que le début de son destin. Qui a dit qu’elle n’en avait pas ?
 

la première marche du destin 

@Odenskat Wydrsson

Elle savait pertinemment que ça n’allait pas plaire au nouveau Jarl, mais elle s’en fichait complètement. Il y a deux, trois choses qu’il va devoir apprendre. Être une brute et exigé des autres ne suffit pas à faire de vous un héros, ou juste à se souvenir de vous. La gloire ça se mérite, bien que la force d’un guerrier peut-être utile, l’intelligence et l’écoute peut-être également des armes redoutables.

Elle attendait donc sagement finissant de se laver, brossant ses cheveux. Elle avait l’impression de reprendre un peu de dignité en étant propre. La porte ne tarda pas à s’ouvrir, elle ne broncha pas lorsqu’il entra suivis de celle qui était chargé de la surveiller.
Le corps de la jeune captive était nu, mais la nudité ne la gênait pas, après tout, elle avait bien compris depuis longtemps que son avis on s’en fichait bien, et après avoir vécue à travers les bois plus rien ne la choquait. Le ton qu’il employait avec elle la fit légèrement sourire. Elle avait donc bien cerné le personnage en question, le cliché du rustre animal qui veut et exige. Posant sa brosse à cheveux d’un calme imparable sur le meuble face à elle, elle tourna son regard vers lui, jouant avec une de ses mèches de cheveux qui retombait sur un de ses seins.

– Mon nom est Lunaera,  et aux dernières nouvelles je vais être votre femme.

On pourrait croire que la douceur de son visage soit similaire à la douceur de son âme. Mais au fond d’elle une braise ardent souhaite s’embraser et s’éveiller.

–Il n’y a rien que Isgerd ou vos servantes peuvent changer à ça ! Nous allons être époux et je pense qu’il est nécessaire que vous sachiez à qui vous avez affaire.
Elle s’avança lentement vers lui et tourna autour de lui le regardant de la tête au pied. Vous êtes fort sans nulle doute, votre réputation vous précèdes, mais vous penser que le rôle d’une épouse c’est se contenter d’enfanter… alors vous vous trompez.

Elle soupire et se met face à lui, le regard déterminée. Elle veut qu’il comprenne que tout peut bien se passer entre eux, comme l’inverse tout dépend de lui. Un jour on lui avait dit que son destin était destinée à briller auprès d’un grand chef, que leur union pourrait être aussi dévastatrice que grande. Elle pensait qu’on parlait de son ex époux, mais elle comprenait que ça n’était pas le cas. Leur destins à tout les deux étaient peut-être de briller au monde entier. Que finalement la glace et le feux pourraient trouver le juste équilibre et être invincible.

–Vous pensez que mon avenir ici dépend de vous ? Elle ricane. Mais le votre dépend du miens. J’étais femme d’un jarl pendant des décennie, je sais comment élever un homme. Vous voulez la gloire ? Elle approche son visage de lui oubliant Isgerd. Son visage n’est qu’à quelques centimètre de lui. Je peux vous apporter la gloire et bien plus encore. Je ne suis pas votre chienne. tout dépendra de lui. Mais si les deux s'apprivoisent et s'élèvent, pour qui est-ce que ça serait dangereux ? Eux ou le reste du monde ?

Il est vraie que Lunaera était bien vue par le peuple que son ex époux dirigeait. Elle les écoutaient, aider son mari à traiter avec eux et avait un autre regard sur certains problème. Le soucis des hommes c’est qu’ils ont tendance à utiliser la force à tout bout de champs alors que parfois d’autre solution sont plus adapté et permette à un aboutissant bien mieux que celui espérer.
 

la première marche du destin 

@Odenskat Wydrsson

L’excès de confiance en elle va vite retomber. Son petit jeu déplut au Jarl comme il fallait s’y attendre. Après tout fuir et faire comme-ci tout lui était dû maintenant qu’elle est prise au piège était bien trop facile. Odenskat est bien plus qu’il n’y paraît et le manque de méfiance de Lunaera pourrait lui causer du tord si elle n’est pas plus prudente.
Sa respiration se coupa sur le moment lorsque de sa poigne il l’attrapa par la gorge et la repoussa contre le mur.
Soudain, comme-ci quelque chose se brisa en elle, elle reprit conscience de ce qu’elle était réellement et la position qu’elle était. Qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête pour lui parler ainsi ? Il avait raison, elle avait fuit. Elle avait prit peur, peur de la violence don les choses s’étaient terminé. Elle avait peur de ce qu’on aurait fait d’elle. Mais au final, n’est-ce pas pire maintenant ? Des questions sans aucunes réponses, mais après tout on l’avait élevé de façon à ce qu’elle n’en est jamais. Agir sans se poser de questions c’était la base de son éducation, mais pas ce qu’elle souhaitait au fond. Il relâcha sa prise et elle passa sa main autour de son cou, les yeux clos. Elle devait se l’avouer, sa place, celle qu’elle voulait réellement elle ne l’aura jamais.

–C’est vraie… J’ai fuie. J’avais peur pour ma vie, mais au final peut importe ce que je ferais ma vie n’a que peu de valeur. Elle soupire, las.

Dans sa tête c’était un brouhaha de voix. « tu es une jötunn ! Ne te laisse pas marcher sur les pieds ! » « Reste à ta place et contente toi de faire ton devoir. Tu serais la déception de tes parents ! » La réalité c’est qu’elle ne savait pas réellement où était sa place dans ce monde. Naître pour seulement servir ? Elle refuse de l’accepter ce n’est pas ainsi qu’elle imaginait son futur. Elle qui rêvait de combat, d’une union forte qui ferait jalouser les dieux eux-même, de bouclier et de sang. Voilà qu’elle était réduite à devoir seulement écarter les cuisses pour l’ego d’un homme. C’est donc ça veuve de jarl. Devoir passer dans le lit d’homme qui l’ont « gagné » tel un trophé que l’on refuse de soigner. Que l’on utilise, salit et cache ? Non pour elle un trophé c’est un trésor, ça se soigne, ça brille, et on en est fier.

–Je ne refuse pas de me soumettre à toi… à vous je veux dire. Elle lève les yeux vers lui, cette fois la fureur qu’elle avait en elle s’est évanouie, elle est redevenue cette coquille vide celle qu’elle avait été au début de sa relation avec son défunt époux.

Elle se mord la joue, elle a conscience que ça n’est pas une priorité pour lui, mais elle doit aussi lui faire comprendre qu’elle n’est pas son ennemie. Elle avait bien comprit que si elle en décidait autrement sa vie serait un enfer et il n’est pas primordial d’en arriver là. Elle se laisse glisser le long dur mur et se mis sur les genoux.

–Apprenez-moi… sa voix est basse, timide presque inaudible. Elle se racle la gorge et relève la tête vers lui.. Apprenez-moi à être à vos côté dignement, à être la femme que vous méritez celle d’un grand guerrier devenue chef , peut-être un futur roi.

Elle l’avait dit, elle s’en fichait d’avoir l’air pitoyable, la pitié n’est pas quelque chose que ce type semble connaître et tant mieux. Mais elle était sincère quand elle lui demandait de lui apprendre. Peut-être qu’il l’a rendrait plus forte sans le savoir et c’était aussi un signe de sa part pour montrer sa bonne foie et sa loyauté nouvelle envers lui. Après tout à qui d’autre elle pouvait être loyal si ce n’est en elle et son peuple ? .


 

la première marche du destin 

@Odenskat Wydrsson

Elle ne pensait pas un jour tomber si bas. Depuis quand elle fléchissait ainsi ? Ou peut-être qu’inconsciemment, c’est ce qu’elle avait fait toute sa vie. Elle avait renoncer à ses rêve sous pretexte que c’était son devoir et son éducation. L’approbation des parents, encore et toujours. Qu’est-ce qu’ils diraient s’ils la voyaient ainsi ? La deception et la honte surement envahirait leur regard.

Elle ferma les yeux un moment et retins ses larmes, elle était surtout épuisée, vide et creuse. Elle s’était perdue durant ses jours de cavale comme-ci son âme était restée là-bas. Au fond elle savait qu’elle devait tout reprendre depuis le début, étape par étape. Jour après jour. La première étant de prendre une vraie nuit de sommeil. Dans un vraie lit, loin des prédateurs, qu’ils soient animal ou autre.

– Vous avez raison. Je crois que j’ai surtout besoin de dormir si vous me le permettez. Demain est un autre jour. Je pourrais me pencher sur les préparatifs du mariage si vous êtes d’accord.

Elle se releva enfin, les genoux engourdit comme le reste de son être. Elle prit une grande inspiration comme pour reprendre ses esprits et son calme. Oui elle allait montrer qu’elle peut être digne, et si ça commence par organiser le mariage elle est prête à le faire elle-même.

Elle aimait organisée des évènements, c'était elle qui s'en occupait avant, les réceptions, les dîners. En plus de parler de sa beauté on parlait de sa capacité à réunir les gens dignement. Alors elle comptait bien recommencer. Comme une encre à son elle d'avant. Oui se rattacher à ce qu'elle aimait faire c'est important. Elle espérait quand même avoir l'occasion lors d'un repas partager avec son futur époux ou une autre occasion parler de ses attentes. Sauf si il s'en fiche complètement ce qui est fort probable. Elle avait bien comprit que la seule chose qui l'intéressait c'était de vite se marier, afin d’accéder à ce qu'il lui est promis. Bien, elle fera avec les délais qu'elle possède. Ça ne lui fait pas peur.

Elle ne peut pas en demander trop après tout elle sait les enjeux politique que ça peut engendrer, si le nouveau jarl ne se marie pas rapidement à l'ex épouse qui plus est de celui qu'il a détrôner, ça entacherais toute crédibilité. Même pour Lunaera c'était impensable, impensable qu'on la pense lâche et de donner une image d'elle et son peuple salie.