Vardogar, la fin justifie les moyens

Particularité

La stature de Vardogar suffit à le rendre reconnaissable. Sans compter sa mine renfrognée et son regard sévère. Il a pour habitude de dessiner des signes à l’encre sur sa peau. Quelques signes y sont gravés pour l’éternité.
Il n’est pas soigné physiquement, et on peut voir au travers de multiples cicatrices que sa vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.
Loin des visages fins et des chevelures blondes, il s’éloigne de ses semblables. À sa lignée se sont mélangés einherjar, jötnar et peut-être même des humains. Il n’a jamais cherché à en savoir plus. Ce serait une tâche vaine pour l’orphelin.


Histoire

Un lieu sombre, triste malgré les rires d’enfants. Vardogar, l’a-t-on nommé. Parce qu’à trois ans, incapable de se souvenir du nom que lui a donné sa mère. Ou son père. En faut-il forcément ? Il ne s’est jamais plaint de ne pas connaître ses géniteurs. Contre toute attente, Vard était un enfant très sage, calme, et toujours volontaire pour aider aux corvées. Il se sentait bien, au moins ses premières années, dans cet orphelinat.

Quand il a fallu en partir, il s’est donné comme ambition de parcourir tout Everlasting pour en découvrir chaque parcelle. Ainsi, Vardogar a vécu de longues décennies en ermite. Il a fait quelques rencontres qui ont marqué sa vie à jamais. Comme cet einheri qui lui a donné les secrets du guerrier berserkr. Un mélange de plantes et de fermentation qui insufflerait une rage telle qu’il peut en oublier qui sont ses amis et qui sont ses ennemis. C’est dans cet état second que l’orphelin s’est acharné à ôter la vie pour la première fois. Il devait avoir seize ans. Sa victime était un loup qu’il tua à mains nues… Depuis ces expériences transcendantes, Vard se doit de méditer et de conserver son calme pour ne pas perdre tout contrôle.

Se construire dans les contrées sauvages d’Everlasting a mené Vardogar à se défendre plusieurs fois. Notamment contre d’autres vagabonds. Verser le sang ne lui a jamais fait peur. C’est une caractéristique qui a incité certains à se rendre et à vouloir se joindre à lui. De cette façon, Vard s’est constitué une sorte de compagnie avec laquelle il a établi un campement dans une ferme abandonnée. Pour vivre convenablement, ils marchandent avec la citadelle. Au début, ils troquaient le résultat de pillages. Ils ont réussi à s’offrir un bateau, avec lequel ils parcourent certaines zones encore peu explorées des mers qui entourent Everlasting.

En rencontrant bon nombre d’humains sur les côtes, Vardogar n’a pas eu de scrupules à asservir les premiers venus. Un coup était aussi à faire avec la citadelle ! Plutôt que de piller, ils se sont mis à vendre certaines prises à des citadins en quête de main d’œuvre. Une affaire florissante qui a permis à la compagnie de s’installer plus que confortablement. Si bien qu’aux alentours, leur campement est connu, en partie craint, avec une réputation plus ou moins suspecte. Si leurs humains sont appréciés à la citadelle, leur sens de l’honneur plus que discutable fait qu’ils attisent la méfiance des autres. Ce qui n’est pas pour déplaire à Vardogar. Au moins, personne ne vient vers eux, ou en tout cas, pas par hasard.

Ce groupe de marginaux n’a pas de bannière, ne reconnaît pas de roi et se moque bien des tumultes qui secouent Everlasting. Ils font leur bout de chemin, ce qui convient parfaitement à Vardogar que les années n’ont pas épargnés. Et ce n’est pas pour rien… Si d’ordinaire, il s’arrange pour qu’un humain assène les derniers coups aux êtres qu’il veut éteindre, ce n’est pas toujours calculé…